Téléthon 2016 : Antoine Muchir, un chercheur de l’institut mobilisé

Affiche A. Muchir Telethon 2016Antoine Muchir travaille au Centre de Recherche dans l’équipe de Gisèle Bonne et représentera pour l’événement l’Institut de Myologie.

Vous allez vous impliquer très activement au prochain Téléthon, y avez-vous déjà participé ?
Je suis impliqué depuis une vingtaine d’années dans le Téléthon. Quand j’étais étudiant en thèse, je me rappelle avoir fait la cartographie de tous les trottoirs de Paris pour l’accessibilité en fauteuil roulant avec l’association Mobile en Ville.
Lorsque cette année, on m’a proposé de m’engager plus encore dans ce 30e Téléthon en tant que chercheur et de représenter l’Institut de Myologie, j’ai tout de suite accepté ! Pour l’instant on est dans le côté image, passer une demi-journée dans un studio photo c’est nouveau pour moi et intéressant. Il va également y avoir le tournage d’un clip vidéo, puis le lancement officiel du Téléthon mi-septembre au Pavillon Baltard. Je serai associé avec deux autres chercheurs* aux événements liés à ce Téléthon.

Pourquoi avez-vous choisi de vous engager à un tel degré ?
Il me semble important de pouvoir, pour une fois, communiquer sur ce que l’on fait, parler de notre passion, parler des progrès, avec les mots simples du chercheur, de celui qui fait le travail. Il faut arriver à parler au grand public des avancées, de la thérapie génique, de la thérapie cellulaire, d’avancées en termes d’essais cliniques pour les enfants.

Le contact avec les malades et leurs familles lors du Téléthon vous parait-il essentiel ?
Personnellement, mais je ne pense pas être le seul dans ce cas, le Téléthon est le bilan de l’année, on repart à chaque fois à zéro. On revient revigoré le lundi matin d’avoir côtoyé des enfants et leurs familles tout le week-end. C’est vraiment un coup de boost, cela nous donne envie d’aller vite, d’avancer, de faire bien ce pour quoi on est formé, apporter de l’espoir. Et en même temps c’est dur, on n’a pas le droit d’être là en dilettante, c’est mon sentiment au sortir du Téléthon. Alors on se fixe comme objectif chaque année de faire de nouvelles avancées en recherche, pour avoir du nouveau à dire aux enfants, aux familles au moment du Téléthon.

Avez-vous déjà pu partager des moments avec Léo ? Vous serez à ses côtés au cours de l’émission en particulier parce que vous travaillez sur les cardiopathies dans les dystrophies et donc la DMD dont Léo est atteint.
J’ai effectivement croisé Léo et sa famille lors de la séance photo et il m’a impressionné par sa maturité. Pour ces enfants, vous êtes le chercheur et donc vous portez l’espoir. Vous sortez de là et vous retournez vite au travail !
Concernant mes recherches, toutes les voies moléculaires et tous les traitements que je mets en avant sur mes modèles d’Emery-Dreifuss au niveau cardiaque, peuvent potentiellement être appliqués à d’autres dystrophies musculaires, notamment la dystrophie musculaire de Duchenne. L’origine génétique est différente mais la physiopathologie est la même, et on va agir en aval sur des voies moléculaires altérées, c’est translationnel.

Vous participez depuis plusieurs années à la Piedthone, course organisée par l’Institut de Myologie pour récolter des fonds pour le Téléthon, pourrez-vous courir cette année après les 30h d’émission ?
Après avoir été la voix de l’Institut de Myologie pendant 30h, je prendrai quelques heures de repos et je serai bien évidemment sur la ligne de départ le 4 décembre prochain !

* Xavier Nissan pour I-Stem et Fanny Collaud pour Généthon

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