Beaucoup de maladies neuromusculaires s’accompagnent d’une atteinte respiratoire. Dans la plupart des cas, il s’agit d’un syndrome restrictif responsable d’une hypoventilation alvéolaire de sévérité variable. C’est le cas tout particulièrement dans les amyotrophies spinales infantiles ou dans les formes évoluées de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). A cette hypoventilation s’ajoute très souvent une inefficacité de la toux à l’origine d’un encombrement bronchique et d’infections pulmonaires à répétition. Le captage ou l’emmagasinage d’air, un peu à la manière de la respiration dite ‘frog’ bien connue des patients atteints de forme bulbaire de poliomyélite, est un moyen de favoriser la toux. Une autre façon de parvenir au même résultat est d’utiliser un ventilateur (en jouant sur ses réglages) ou un ballon insufflateur.
Dans un article publié en janvier 2016, une équipe belge a comparé ces deux dernières techniques destinées à augmenter la capacité de toux chez 52 patients adultes atteints de DMD et bénéficiant déjà d’une ventilation non invasive. Agés en moyenne de 25 ans, les participants ont été répartis de manière égale en deux groupes. L’apprentissage s’est fait en une seule séance. Qu’il s’agisse du volume d’air emmagasiné ou du débit expiratoire de pointe (témoin indirect de l’efficacité de la toux), les deux techniques se sont avérées aussi efficaces. Les auteurs privilégient néanmoins le recours au ballon insufflateur du fait de son faible coût et de sa facilité d’utilisation.
Cough Augmentation in Subjects With Duchenne Muscular Dystrophy: Comparison of Air Stacking via a Resuscitator Bag Versus Mechanical Ventilation.
Toussaint M, Pernet K, Steens M, Haan J, Sheers N.
Respir Care. 2016 (Janv).