Deux molécules avec un potentiel thérapeutique identifiées dans la myopathie des ceintures de type R2, liée à la dysferline

Une collaboration impliquant I-Stem, Généthon et l’Institut de Myologie a réalisé un criblage à haut débit de 2 239 médicaments déjà approuvés pour d’autres maladies et autres composés bioactifs sur des myoblastes immortalisés modèles de la myopathie des ceintures de type R2 (LGMD R2) porteurs de la mutation faux-sens L1341P du gène DYSF ou dans des fibres musculaires de souris avec un déficit en dysferline :

  • seules deux molécules, le bazédoxifène et le saracatinib, ont significativement amélioré la survie des cellules et renforcé la résistance du sarcolemme après un choc hypo-osmotique.
  • le saracatinib agirait spécifiquement sur le repliement de la protéine dysferline mutée L1341P, alors que le bazédoxifène exercerait un effet protecteur en stimulant l’autophagie, y compris dans des cellules porteuses d’autres mutations du gène DYSF.

Ces deux candidats-médicaments pourraient constituer des traitements potentiels de la LGMD R2 : le saracatinib ciblant spécifiquement la mutation L1341P, tandis que le bazédoxifène pourrait être efficace indépendamment des mutations du gène DYSF. Des résultats préliminaires qui restent cependant encore à confirmer.

 

High-throughput screening identifies bazedoxifene as a potential therapeutic for dysferlin-deficient limb girdle muscular dystrophy. Bruge C, Bourg N, Pellier E et al. British Journal of Pharmacology 2025.

 

Voir aussi « LGMD R2 : de nouvelles pistes thérapeutiques pharmacologiques »