Une étude française à laquelle ont collaboré plusieurs chercheurs et cliniciens de l’Institut de Myologie a montré, de manière rétrospective, les effets toxiques des inhibiteurs de checkpoint (ou de point de contrôle, ICI), des produits innovants largement utilisés en oncologie :
- des études antérieures avaient fait état de cas de myasthénie induite ou plus fréquemment de myosite induite,
- à partir de l’entrepôt de données de l’AP-HP, 620 dossiers de patients traités de la sorte ont été analysés en fonction des anomalies cliniques, électrophysiologiques et immunologiques,
- les cas de myasthénie s’avèrent exceptionnellement rares, ou alors préexistaient à la mise en route du traitement,
- les myosites observées étaient inhabituelles du fait de l’importance des signes oculomoteurs et bulbaires, et pouvaient donner le change avec une myasthénie.
Les auteurs remettent en question la notion de myasthénie induite par les ICI et donc la pertinence de les traiter par d’autres thérapies innovantes et coûteuses réservées aux authentiques myasthénies réfractaires.