Les situations d’intolérance à l’effort sont particulièrement fréquentes dans les maladies neuromusculaires, et pas uniquement dans celles présentant un déficit métabolique avéré. A l’heure où plusieurs études démontrent le bien-fondé de programmes de réentrainement dans certaines de ces maladies, il est important de pouvoir s’appuyer sur des critères et protocoles standardisés.Dans un article publié en avril 2013, le Centre de référence neuromusculaire de Reims fait état de son expérience dans ce domaine, plus précisément chez trois groupes de patients adultes respectivement suivis ou explorés pour une neuropathie périphérique héréditaire, une dystrophie musculaire ou une myopathie métabolique. Le test réalisé sur bicyclette ergométrique avec mesure des paramètres ventilatoires, cardiaques et sanguins,t durait en moyenne 10 minutes. Trois seuils d’intolérance à l’effort étaient définis en fonction du ratio VO2 max observée et VO2 max théorique. Chez deux tiers des 44 patients étudiés l’arrêt de l’épreuve a été motivé par une cause musculaire (myalgie, crampe, autres). Pour autant, des limitations liées aux dysfonctions cardiaques et respiratoires, patentes ou encore infra cliniques, ont été mis en évidence, surtout dans les pathologies dystrophiques. Ces épreuves pourraient alors servir de révélateur.On notera qu’un tiers seulement des épreuves d’effort n’ont pu être réalisées qu’en infra-maximal. Les auteurs plaident pour une standardisation des paramètres étudiés dans le contexte des maladies neuromusculaires.
Aerobic capacities and exercise tolerance in neuromuscular diseases: A descriptive study.
Rapin A, Etossé A, Tambosco L, et al.
Ann Phys Rehabil Med. 2013 (Avr). Pii : S1877-0657(13)00068-7. Doi : 10.1016/j.rehab.2013.04.004. [Epub ahead of print]