Un expert israélien des maladies neuromusculaires s’est penché sur la question, encore controversée, des statines en pratique myologique courante. En s’appuyant sur la littérature, l’auteur en tire les conclusions suivantes :
- cette classe d’hypocholestérolémiants est connue pour sa potentielle toxicité musculaire, directe ou indirecte, sous la forme d’une myopathie nécrosante auto-immune (MNAI) ou de façon moins dramatique, par de simples myalgies voire une rhabdomyolyse transitoire,
- ces médications peuvent pourtant garder leur intérêt pour traiter les comorbidités présentes chez certains patients atteints de maladie neuromusculaire,
- l’auteur préconise toutefois de les éviter plus formellement dans la plupart des myopathies mitochondriales, dans la glycogénose de type V (McArdle) et la dystrophie myotonique de type 2,
- personne n’a jamais rapporté une association formelle entre un risque accru de MNAI dans une myopathie héréditaire.
Ces mesures préventives sont toutefois à considérer dans un cadre individuel, en prenant en compte les risques et les bénéfices au cas par cas.