Des oligomères morpholino phosphorodiamidate (PMO) sont efficaces au cours de la différenciation musculaire pour restaurer la laminine α2 dans une souris modèle de dystrophie musculaire congénitale de type 1A. La dystrophie musculaire congénitale de type 1A (DMC1A) est due à des mutations dans le gène LAMA2 qui code la laminine α2 (ou mérosine). Elle est caractérisée, notamment, par l’apparition d’une fibrose importante dans les muscles squelettiques.Plusieurs types d’oligonucléotides antisens libres, en particulier des oligomères morpholino phosphorodiamidate (PMO), ont été testés avec succès dans des souris modèles de myopathie de Duchenne (DMD) pour restaurer une dystrophine plus courte mais fonctionnelle, Les résultats des travaux d’une collaboration internationale, publiés en juillet 2013, suggèrent que l’incorporation des PMO est dépendante non pas de la composition de la membrane des cellules musculaires (présence ou absence de dystrophine) mais du stade de développement musculaire.En effet, les chercheurs ont mis en évidence, dans un premier temps, une incorporation de PMO dans des myotubes en régénération aussi bien dans des souris modèles de DMD (pour lesquelles la dystrophine est absente) que dans des souris sauvages. Dans un deuxième temps, ils ont montré que, dans des myoblastes en culture, cette incorporation est d’autant plus efficace lorsque les myoblastes sont en cours de différenciation (notamment au cours des stades précoces de formation des myotubes) que lorsqu’ils sont à un stade indifférencié.Appliquée à des souris dy3K/dy3K, modèles de DMC1A ayant une régénération musculaire active, l’injection de PMO entraine la restauration de laminine α2 et augmente l’espérance de vie des souris traitées.
Highly efficient in vivo delivery of PMO into regenerating myotubes and rescue in laminin-α2 chain-null congenital muscular dystrophy mice.
Aoki Y, Nagata T, Yokota T, Nakamura A, Wood MJ, Partridge T, Takeda S.
Hum Mol Genet., 2013 Dec 15;22(24):4914-28. doi: 10.1093/hmg/ddt341. Epub 2013 Jul 23.