Traiter la myasthénie oculaire avec immunosuppresseurs ou sans ?

L’analyse des dossiers de 135 patients suivis en centre expert au Japon pour une forme oculaire de myasthénie auto-immune retrouve :

  • 89% de patients sous anticholinestérasiques,
  • 67% patients sous un ou plusieurs immunosuppresseurs (corticoïdes par voie orale le plus souvent, tacrolimus, cyclosporine…), avec une grande variabilité de prescription d’un hôpital à l’autre,
  • 8 patients entrés en rémission, six sous anticholinestérasiques et les deux autres de façon spontanée,
  • une proportion de maladie réfractaire significativement plus faible sous immunosuppresseurs (2/90) que sans (8/45),
  • un taux de forme généralisée de myasthénie moins important dans les hôpitaux les plus prescripteurs d’immunothérapie,
  • une persistance de symptômes chez près de 61% des patients, tous traitements confondus.

S’ils ne permettent pas vraiment de trancher, ces résultats plaident en faveur de possibles bénéfices des immunosuppresseurs dans la myasthénie oculaire.

 

Immunotherapy for ocular myasthenia gravis: an observational study in Japan. Narita T, Nakane S, Nagaishi A et al. Ther Adv Neurol Disord. 2023 Apr.

 

Voir aussi « Traitement de la myasthénie oculaire : une étude tente d’y voir plus clair »