DMD  : l’inflammation du muscle dystrophique rend les mésangioblastes plus sensibles aux réactions immunitaires

Une étude montre que les mésangioblastes sont plus immunogéniques lorsque le muscle dystrophique est inflammatoire.Les mésangioblastes sont des cellules souches des parois des vaisseaux sanguins, capables de se différencier en cellules de muscle squelettique. Une piste thérapeutique dans la myopathie de Duchenne (DMD) consiste à transplanter, par thérapie cellulaire, des mésangioblastes d’un donneur à une personne atteinte de DMD. Cette piste a fait ses preuves dans des modèles animaux et est en cours d’étude dans un essai clinique chez l’homme.Pour mieux comprendre les risques de rejet de greffe, une équipe anglo-italienne a étudié les réactions immunologiques au niveau du muscle, au repos ou après traitement par de l’interféron γ. L’interféron γ permet de mimer le milieu inflammatoire des muscles dystrophiques. Les résultats publiés en juillet 2014 montrent qu’au repos, les mésoangioblastes sont peu immunogéniques, ne favorisent pas le développement des cellules T alloréactives et sont résistants aux cellules T tueuses. A l’inverse, après un traitement par de l’interféron γ, les mésoangioblastes deviennent très immunogéniques, favorisent l’expansion des cellules T alloréactives et sont sensibles aux cellules T tueuses. Les auteurs concluent à l’intérêt d’associer des immunosuppresseurs ou des anti-inflammatoires lors de la transplantation de mésoangioblastes. Inflammation Converts Human Mesoangioblasts Into Targets of Alloreactive Immune Responses: Implications for Allogeneic Cell Therapy of DMD.Noviello M, Tedesco FS, Bondanza A, Tonlorenzi R, Rosaria Carbone M, Gerli MF, Marktel S, Napolitano S, Cicalese MP, Ciceri F, Peretti G, Cossu G, Bonini C.Mol Ther. 2014 (Juil). 22(7) : 1342-52. Doi : 10.1038/mt.2014.62. Epub 2014 Apr 16.