L’hôpital Saint-Antoine (Paris) a mené une étude rétrospective entre 1997 et 2020 chez 78 patients atteints de myopathie inflammatoire (myosite) idiopathique.
- Parmi eux, 42 % avaient une dermatomyosite, 23 % un syndrome des antisynthétases, 15 % une myosite de chevauchement, 14 % une myopathie nécrosante et 5 % une myosite à inclusions.
- Une atteinte cardiaque était présente pour 15 % des patients au moment du diagnostic de myosite.
- Un événement cardiovasculaire est survenu au cours du suivi médian de six ans pour 19 % des patients. Il s’agissait d’infarctus du myocarde (6 %), d’insuffisance cardiaque non ischémique (4 %), d’admission en réanimation (6 %) et de myocardite (3 %).
- Le fait d’avoir une atteinte cardiaque au diagnostic était associé à un risque accru de développer un événement cardiovasculaire (50 % vs 14 %) et à un délai plus court avant sa survenue (9 mois vs 7 ans).
Ces résultats soulignent l’importance de surveiller étroitement les patients présentant une atteinte cardiaque, en particulier au cours des premiers mois suivant le diagnostic.