Le gène TTN, qui comporte 363 exons, est sujet à de nombreux épissages alternatifs. Les exons exclus ou inclus partiellement dans les principales isoformes du muscle squelettique (isoforme N2A) ou cardiaque (isoforme N2B) sont définis comme les « exons du seul métatranscrit » (metatranscript-only exons ou MTT-only exons) et ne seraient exprimés que lors du développement fœtal du muscle.
Une étude rétrospective du Consortium français « Titinopathie » chez 20 patients présentant une titinopathie congénitale autosomique récessive liée à au moins un variant d’exons du seul métatranscrit a montré que :
- onze patients présentaient une arthrogrypose : la majorité a eu une amélioration ou une stabilisation de son état clinique au cours de l’évolution ;
- quatre avaient une hypotonie et une faiblesse musculaire néonatales sans rétraction, ni scoliose avec acquisition de la marche plus ou moins retardée et une évolution favorable pour deux d’entre eux, une perte de fonction motrice et une insuffisance respiratoire ne nécessitant pas de ventilation assistée pour les deux autres ;
- cinq patients avaient des tableaux de dystrophie musculaire avec acquisition de la marche, CPK élevées ou histologie dystrophique et une évolution lentement progressive avec une atteinte cardiaque et des rétractions variables.
Cette étude confirme l’intérêt des analyses des transcrits pour évaluer les conséquences moléculaires des variants TTN, notamment en cas de défaut d’épissage ou de dégradation des ARNm porteurs d’un codon stop prématuré.