Une étude rétrospective publiée récemment dans le New England Journal of Medicine a soulevé la question d’un risque accru à long terme, en termes de cancer, de maladie auto-immune et de mortalité, après thymectomie dans le cadre d’une chirurgie cardio-thoracique. Dans Neurology, des spécialistes internationaux de la myasthénie (dont une chercheuse de l’Institut de Myologie) et de la chirurgie cardiothoracique, passent en revue ce que l’on sait du thymus, son rôle, sa biologie et son involution. Ils concluent :
- au bénéfice certain de la thymectomie dans la myasthénie auto-immune et les thymomes, qui contrebalance grandement les risques potentiels soulevés par les résultats de l’étude rétrospective ;
- à l’importance d’éviter une thymectomie « non nécessaire » en cas de chirurgie cardiaque, d’hyperplasie thymique ou de kystes bénins ;
- ainsi qu’à la nécessité d’une meilleure connaissance du vieillissement du thymus et de l’impact réel de la chirurgie pour affiner les approches thérapeutiques.