Le CHU de Nice a conduit une étude rétrospective monocentrique sur les données de 68 patients traités en première ligne par rituximab pour une forme généralisée de myasthénie auto-immune. Elle était sévère dans plus de la moitié des cas (score MGFA supérieur ou égal à 3) et avec auto-anticorps anti-MuSK dans 4,76% des cas. Dans cette cohorte :
- 49 patients ont reçu le rituximab seul à raison de deux perfusions de 1g espacées de 15 jours, renouvelées en fonction du suivi des lymphocytes B,
- 19 patients ont reçu le rituximab associé à des corticoïdes (0,5 mg/kg ou plus), leur maladie étant plus sévère initialement,
- le score d’Osserman était similaire (pas de différence significative) dans les deux groupes de patients dès le bilan réalisé à trois mois du début du traitement et il l’est resté à 12 mois.
Le rituximab serait donc aussi efficace seul qu’associé à une corticothérapie. Il pourrait ainsi s’inscrire dans une démarche d’épargne cortisonique.
Voir aussi « Myasthénie : le rituximab aussi performant avec corticoïdes que sans ? »