Myopathie mitochondriale de l’adulte : une atteinte musculaire des membres très lentement évolutive souvent associée à une atteinte multisystémique et une forte mortalité

Une étude rétrospective à la Mayo Clinic de Rochester (Minnesota, États-Unis) s’est appuyée sur 94 dossiers de myopathie mitochondriale diagnostiquées à l’âge adulte et suivies entre 2005 et 2021 :

  • le délai moyen entre les premiers signes et le diagnostic était de 11 ans et l’âge médian au moment du diagnostic était de 48 ans (de 32 à 63 ans) ;
  • les phénotypes les plus fréquents étaient une atteinte multisystémique dans 32% des cas, un MELAS dans 15%, une myopathie des ceintures dans 14%, une ophtalmoplégie externe chronique dans 13% et une ophtalmoplégie externe-plus aussi dans 13% des cas ;
  • la mutation touchait l’ADN mitochondrial chez 48 patients et l’ADN nucléaire chez 29 ; les gènes les plus fréquemment impliqués étaient MT-TL1 dans 27 cas et POLG dans 17 cas ;
  • une atteinte musculaire squelettique des membres était retrouvée dans 43% des cas, 69% avaient une atteinte du système nerveux central et 21% une atteinte cardiaque ;
  • le suivi médian était de 4,25 ans (d’un peu plus de deux ans à huit ans) ;
  • la perte de force musculaire était modérée et lentement progressive, avec la nécessité d’une assistance à la marche en moyenne 17 ans après le début de la maladie ;
  • trente patients sont décédés en moyenne 33,4 ans après le début de la maladie, l’atteinte cardiaque étant associé à une mortalité plus importante.

 

Mitochondrial myopathies diagnosed in adulthood: clinico-genetic spectrum and long-term outcomes. Beecher G, Gavrilova RH, Mandrekar J et al. Brain Commun. 2024 Feb 14;6(2):fcae041.

 

Voir aussi « Myopathie mitochondriale de l’adulte : une étude à long terme »