L’association du ribitol et de la thérapie génique montre des effets synergiques chez des souris modèles de LGMD R9

Des chercheurs américains ont tenté de combiner chez des souris modèles de myopathie des ceintures de type R9 liée à FKRP (LGMD R9) deux approches thérapeutiques : une supplémentation orale de ribitol 5 % à l’âge de cinq semaines, suivie quatre semaines plus tard de l’administration d’une dose de 1e13 vg/kg (faible) ou 5e13 vg/kg (forte) de thérapie génique (AAV9-FKRP). Comparées aux souris traitées par ribitol seul ou thérapie génique uniquement, les souris doublement traitées montrent :

  • une espérance de vie médiane supérieure ou égale (au moins 104 semaines) ;
  • une intensification du signal de glycosylation de l’alpha-dystroglycane dans le cœur, les muscles des membres et le diaphragme ;
  • une réduction de la fibrose musculaire supérieure de 10 % ;
  • une distribution plus homogène de la taille des fibres musculaires ;
  • une diminution supérieure ou égale du nombre de fibres à noyaux centraux.

Les investigateurs postulent que le ribitol permettrait de stabiliser l’évolution de la maladie avant le démarrage de la thérapie génique et favoriserait le maintien et l’allongement de l’efficacité de cette dernière. Cette étude montre le potentiel d’une double approche thérapeutique fournissant simultanément un gène fonctionnel et le substrat de sa protéine.

 

Improved efficacy of FKRP AAV gene therapy by combination with ribitol treatment for LGMD2I. Cataldi, M. P., Vannoy, C. H., Blaeser, A. et al. Mol Ther 2023 : S1525-0016(23)00599.

 

Voir aussi « LGMD R9 : Thérapie génique ou pharmacologie… et pourquoi pas les deux ? »