Une iatrogénie médicamenteuse significative dans la myasthénie tardive

L’étude rétrospective des données médicales des 493 personnes atteintes de myasthénie auto-immune suivies par les CHU de Strasbourg, Lyon, Grenoble et Angers révèle que la maladie a débuté après l’âge de 70 ans pour 28% d’entre eux. Parmi ces patients plus âgés :

  • 76% ont connu une amélioration sous traitement au cours du suivi,
  • en dépit de posologie plus faibles, 41% ont déclaré des effets secondaires liés aux traitements de la myasthénie, avec un meilleur profil de tolérance pour les corticoïdes (effets secondaires dans 23% des cas) et le mycophénolate mofétil (15%) que pour l’azathioprine (53%) et le rituximab (67%, mais trois patients concernés seulement),
  • 14% ont déclaré des effets secondaires sévères,
  • 2,2% sont décédés d’une infection (toxoplasmose cérébrale, septicémie) liée aux immunosuppresseurs et 2,9% d’une insuffisance respiratoire liée à la myasthénie.

 

Myasthenia gravis treatment in the elderly presents with a significant iatrogenic risk: a multicentric retrospective study. Chanson JB, Bouhour F, Aubé-Nathier AC et al. J Neurol. 2023 Aug 17.

 

Voir aussi « Myasthénie chez les seniors : souvent des effets indésirables liés aux médicaments »