Une étude rétrospective menée chez 859 patients suivis par un hôpital de Shanghai pour une myasthénie auto-immune diagnostiquée avant l’âge de 14 ans retrouve :
- une forme oculaire dans 97,8% des cas, qui ne s’est généralisée que chez 14% des patients ;
- 21,7% de rémission complète stable, 15,3% de rémission pharmaceutique et une atteinte du statut de manifestation minimale pour 42% des patients lors de la dernière consultation en date, intervenue cinq à 16 ans après le début de la maladie ;
- sur les 2,1% des patients ayant fait au moins une crise myasthénique, aucun n’en est décédé;
- un début de la myasthénie avant la puberté constitue un facteur prédictif d’évolution favorable.
Une seconde étude, multicentrique, menée aux États-Unis auprès de 451 enfants atteints de myasthénie, dont 238 ont bénéficié d’une thymectomie, confirme l’efficacité de cette intervention avec :
- sur la période allant d’un an avant la thymectomie à trois ans après,
- une diminution du traitement médicamenteux, du nombre d’hospitalisations liées à la myasthénie et des coûts inhérents.
À noter que l’approche chirurgicale ne semble pas influencer les résultats de la thymectomie.
Voir aussi « Myasthénie dans l’enfance : une franche amélioration voire une rémission dans la grande majorité des cas »