Deux équipes allemandes relatent leur expérience réussie du traitement par cellules CAR-T d’un syndrome des antisynthétases associé aux anti-Jo1 réfractaire chez deux patients.
Un premier cas rapporté par une équipe d’Erlangen
- Après une aggravation initiale transitoire (myalgie, CPK à 13 600 U/L, fièvre pendant 3 jours), l’état de santé de cet homme de 41 ans s’est rapidement amélioré.
- À trois mois de l’injection des cellules CAR-T :
- les lésions avaient disparu sur l’IRM musculaire des cuisses ;
- le sevrage de l’oxygénothérapie était complet et les lésions alvéolaires avaient complètement régressé au scanner pulmonaire.
- À six mois :
- sa force musculaire était normale (MMT de 149/150),
- son endurance musculaire lui permettait de marcher plus de 5 km.
- Suite à l’administration des cellules CAR-T, le taux d’immunoglobuline (IgG) du patient déjà bas avant traitement, a lentement diminué, amenant à mettre en place un traitement de substitution d’IgG intraveineuses une fois par mois.
Un deuxième cas rapporté par une équipe de Tübingen
- Cet homme âgé, lui aussi, de 41 ans et atteint d’un syndrome des antisyhthétases anti-Jo1 a également bénéficié d’un traitement par cellules CAR-T anti-CD19, associé à 2g/jour de mycophenolate de mofétil à partir du 35ème jour après la perfusion.
- L’amélioration clinique a été rapide après la perfusion.
- Huit mois plus tard, sa force musculaire (MMT8) et sa fonction respiratoire étaient quasiment normalisés, son taux de CPK, ses sous-populations T CD8+ et la sécrétion de cytokines inflammatoires (IFNγ, IL-1, IL-6, et IL-13) étaient normalisés et son taux d’anti-Jo1 était divisé par quatre.
Voir aussi « Myosite avec atteinte des poumons : un traitement par cellules CAR-T efficace »