La dystrophie musculaire des ceintures de type R26 : confirmation de l’implication d’une protéine à domaine Popeye

Les myopathies des ceintures (ou LGMD pour Limb Girdle Muscular Dystrophies) constituent un groupe très hétérogène de maladies neuromusculaires tant au niveau clinique que génétique. Leur nomenclature a fait l’objet en 2018 d’une révision importante afin de mieux tenir compte de leur diversité génotypique. Les LGMD ont en commun une atteinte de la musculature proximale des ceintures pelvienne et scapulaire et évoluent de manière très variée. Des mutations dans 28 gènes différents sont responsables, à ce jour, des formes transmises selon un mode autosomique récessif dont certaines sont extrêmement rares.

Dans un article publié en octobre 2019, un consortium international de chercheurs rapporte cinq nouvelles observations de patients atteints de LGMD R26 confirmant l’implication du gène POPDC3.  Ces cas ont été identifiés suite à l’analyse en exome entier de 1 500 personnes présentant une faiblesse des ceintures ou une hyperCKémie sans signature moléculaire. Les données cliniques et biologiques des cinq personnes atteintes et issues de trois familles non apparentées ont été analysées. Le phénotype clinique, y compris au niveau de l’imagerie, présentait un tableau classique d’une LGMD, sans atteinte cardiaque. Des études fonctionnelles réalisées chez le zébrafish et le xénope montrent que l’inhibition du gène popdc3 entraine une dystrophie musculaire.

 

POPDC3 gene variants associate with a new form of limb girdle muscular dystrophy. Vissing J, Johnson K, Töpf A, Nafissi S, Díaz-Manera J, French VM, Schindler RF, Sarathchandra P, Løkken N, Rinné S, Freund M, Decher N, Müller T, Duno M, Krag T, Brand T, Straub V. Ann Neurol. 2019 Oct 14.