Des anticorps dirigés contre différents exons de la dystrophine ont été développés et vont permettre de reconnaitre la dystrophine des fibres révertantes de la dystrophine normale. La myopathie de Duchenne (DMD) est due à des mutations dans le gène DMD entraînant l’absence de dystrophine. Plusieurs essais cliniques dans la DMD visent à restaurer la production d’une dystrophine normale. Chez les personnes atteintes de DMD, il existe des fibres révertantes qui expriment naturellement de la dystrophine mais celle-ci est délétée d’un ou plusieurs exons.Le développement d’anticorps spécifiques à ces dystrophines tronquées représente un intérêt majeur dans les essais cliniques pour faire la différence entre la dystrophine des fibres révertantes et la dystrophine normale apportée par thérapie génique ou cellulaire. Dans un article publié en décembre 2013, une équipe britannique a produit des anticorps anti-dystrophine en utilisant des fragments de dystrophine comme antigène et a décrit les sites de liaison des anticorps aux épitopes. Ainsi, il existe à présent des anticorps anti-dystrophine dirigés contre les exons 1, 6, 8, 12, 13, 14, 17, 21, 26, 28, 38, 41, 43, 44, 45, 46, 47, 50, 51, 58, 59, 62, 63, 75 et 77 (sur les 79 exons de la dystrophine).