Le drisapersen (GSK2402968-PRO051) est un oligonucléotide anti-sens capable d’induire le saut de l’exon 51 du gène de la dystrophine pour produire une dystrophine plus courte mais fonctionnelle. Plusieurs essais cliniques ont évalué les effets du drisapersen chez des garçons atteints de myopathie de Duchenne (DMD) encore marchants mais aucun n’avait été réalisé chez des garçons non marchants. Un essai de phase I, randomisé, en double aveugle, contre placebo a évalué l’innocuité, la tolérance et la pharmacocinétique du drisapersen chez 20 garçons atteints de DMD non ambulants (depuis plus d’un an et moins de 4 ans) et âgés de plus de 9 ans. Cet essai mené aux États-Unis et en France (Institut de Myologie, Paris) a permis d’étudier 3 doses de drisapersen (3, 6 ou 9 mg/kg en une seule injection sous-cutannée). Les objectifs de l’étude ayant été atteints à la dose de 9 mg/kg, la dose de 12 mg/kg initialement prévue n’a pas été testée. Les résultats annoncés en novembre 2012 par la société GlaskoSmithKline [CL1] et publiés en septembre 2013 ont montré que les doses de 3 et 6 mg/kg ont été globalement bien tolérées contrairement à la dose de 9 mg/kg qui a provoqué des réactions inflammatoires transitoires et de la fièvre. Pour les doses de 3 ou 6 mg/kg, le taux sanguin de drisapersen retrouvé chez les garçons traités est proportionnel, mais pas à la dose de 9 mg/kg. La dose de 6 mg/kg est donc à considérer comme la dose maximale à utiliser lors de futurs essais cliniques chez des garçons non ambulants.
Flanigan KM, Voit T, Rosales XQ, Servais L, Kraus JE, Wardell C, Morgan A, Dorricott S, Nakielny J, Quarcoo N, Liefaard L, Drury T, Campion G, Wright P.
Neuromuscul Disord. 2013 (Sept). pii : S0960-8966(13)00956-5. Doi : 10.1016/j.nmd.2013.09.004. [Epub ahead of print]