Myopathie de Duchenne : expression de la dystrophine dans les muscles des participants à l’essai de phase IIa de l’ataluren

Les résultats de l’essai de phase IIa de l’ataluren mettent en évidence une augmentation de l’expression de dystrophine dans les muscles des participants. L’essai de phase IIa en ouvert de l’ataluren (ou PTC124), une molécule qui passe outre les codons stop prématurés, a été mené de décembre 2005 à mai 2007 chez 38 patients atteints de myopathie de Duchenne (DMD) ayant une mutation non-sens dans le gène de la dystrophine. Il a évalué l’innocuité et l’efficacité de 3 doses d’ataluren, prises en 3 fois chaque jour (4, 4, 8 mg/kg ; 10, 10, 20 mg/kg ; 20, 20, 40 mg/kg) pendant 28 jours. Les résultats publiés en décembre 2013 ont montré que pour 61% des participants à cet essai, l’expression de la dystrophine a augmenté. Cette augmentation n’était pas dose-dépendante et la dystrophine était bien localisée au niveau du sarcolemme. Une réduction du taux de créatine kinase a été également observée chez 84% des participants à l’essai. L’ataluren a été bien toléré.Ces données ont conduit à la mise en place d’un essai de phase IIb de l’ataluren maintenant terminé et de deux essais de phase III actuellement en cours de recrutement, incluant pour le premier 122 patients ayant déjà participé à l’essai de phase II aux États-Unis et pour le deuxième, 220 patients dans le monde.