Syndromes myasthéniques congénitaux : nouveaux cas liés à des mutations dans le gène MuSK répondant à un traitement au salbutamol

Une étude rapporte l’identification de deux nouveaux cas de syndrome myasthénique congénital lié à des mutations dans le gène MuSK dans lesquels la prise de salbutamol s’avère efficace.   Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) sont des maladies génétiques rares caractérisées par un dysfonctionnement de la jonction neuromusculaire. Une des étapes clefs durant la formation de la jonction neuromusculaire est le regroupement des récepteurs de l’acétylcholine (RACh) dans la zone de la future jonction neuromusculaire et leur insertion dans la membrane des cellules musculaires. Les RACh sont regroupés au niveau de la membrane notamment grâce au récepteur tyrosine kinase spécifique du muscle, MuSK. Pour être activé, MuSK doit interagir avec LRP4 du coté extracellulaire et avec Dok7 au niveau intracellulaire. Seules 3 familles dans le monde, touchées par un SMC lié à une mutation dans le gène MuSK ont été décrites jusqu’à présent.   Dans un article publié en août 2013, une collaboration européenne rapporte chez deux frères d’origine turque, la mise en évidence d’une nouvelle mutation dans le gène MuSK à l’origine d’un SMC des ceintures. Ces deux frères présentaient un phénotype clinique qui ressemble fortement à celui observé dans le SMC lié à une mutation dans le gène Dok7, avec une faiblesse des muscles des ceintures mais une motricité oculaire normale. Si un traitement par inhibiteur d’acétylcholinestérase n’a pas eu d’effet, la prise de salbutamol a conduit en revanche à une amélioration importante des symptômes cliniques. Le salbutamol s’avère être un traitement potentiel dans les SMC liés à MuSK, comme cela a déjà été montré dans les SMC liés à Dok7.