Une équipe a apporté la preuve de concept de l’efficacité du saut d’un pseudo-exon du gène RYR1 pour augmenter l’expression de la protéine RYR1 normale.La myopathie avec central core est due à des mutations dans le gène RYR1 qui code le récepteur à ryanodine, un composant essentiel du couplage excitation-contraction de la fibre musculaire. Une équipe française avait identifié un patient atteint de myopathie avec central core porteur d’une mutation conduisant à l’inclusion d’un pseudo-exon (c’est-à-dire d’une partie codante venant se rajouter à la séquence codante normale) dans le gène RYR1, rendant la protéine produite plus instable.Dans un article publié en juin 2013, cette même équipe de l’Institut de Myologie, soutenue par l’AFM-Téléthon, a mis au point une stratégie pour sauter ce pseudo-exon à l’aide de lentivirus U7snRNA. Appliquée à des cellules musculaires primaires porteuses de la mutation, cette méthode a permis de diminuer l’inclusion du pseudo-exon, d’augmenter l’expression de la protéine RYR1 et de restaurer le relargage du calcium impliqué dans le couplage excitation-contraction.
Rendu J, Brocard J, Denarier E, Monnier N, Pietri-Rouxel F, Beley C, Roux-Buisson N, Gilbert-Dussardier B, Perez MJ, Romero NB, Garcia L, Lunardi J, Fauré J, Fourest-Lieuvin A, Marty I.
Hum Gene Ther., 2013 (Juin). [Epub ahead of print]