Dystrophies musculaires : fragilité musculaire à l’exercice différente selon le type de dystrophie

Les dystrophies musculaires constituent un groupe important parmi les maladies neuromusculaires tant chez les enfants que chez les adultes. Elles ont en commun un aspect histologique particulier (coexistence de fibres en nécrose et en régénération) et une fragilité de la membrane musculaire avec augmentation du taux sérique de la créatine-phospho-créatine (CPK). Toutefois, ce biomarqueur reflète assez mal l’intensité du processus dystrophique dans le temps. Les effets potentiellement délétères de l’exercice physique chez les personnes atteintes de dystrophie musculaire restent encore débattus.Dans un article publié en mars 2013, des chercheurs danois ont mis au point un protocole composé d’une série de cinq tests d’effort standardisés qui a été appliqué à une population de 14 personnes adultes atteintes de dystrophie musculaire (myopathie de Becker (BMD), myopathie facio-scapulo-humérale (FSH), calpaïnopathie (LGMD2A) et déficit en FKRP (LGMD2I)). Les données obtenues ont été comparées à celles d’un groupe contrôle de huit sujets témoins subissant les mêmes épreuves. Chaque test d’effort était espacé d’une semaine. L’un des cinq tests a été réalisé à intensité maximale. Le taux de CPK a été mesuré avant, juste après et 24 heures après le test d’effort. L’analyse statistique a montré que le taux se normalisait très vite après le test à intensité maximale chez les sujets atteints de LGMD2 ou de FSH à la différence de ceux atteints de BMD ou les sujets sains chez qui le temps de récupération était plus long.

Creatine kinase response to high-intensity aerobic exercise in adult-onset muscular dystrophy.
Andersen SP, Sveen ML, Hansen RS, Madsen KL, Hansen JB, Madsen M, Vissing J.
Muscle Nerve. 2013 (Mar) 20 : 1-5. Doi : 10.1002/mus.23846. [Epub ahead of print]