Dystrophie myotonique de Steinert : les cellules souches malades sont un bon outil pour l’étude des défauts neuronaux

La dystrophie myotonique de Steinert ou de type 1 (DM1) est liée à une répétition exagérée de triplet CTG dans le gène DMPK. Les ARN DMPK mutés s’accumulent dans le noyau où ils forment des focis nucléaires. Ils entrainent notamment la séquestration de la protéine de liaison à l’ARN, MBNL1 (Muscleblind-like 1).Dans un article publié en février 2013, l’équipe de C. Martinat de l’Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques (I-Stem) a étudié la différenciation de cellules souches embryonnaires humaines porteuses d’une mutation à l’origine de la DM1. Elle a mis en évidence une réduction des capacités prolifératives de ces cellules ainsi qu’une augmentation de l’autophagie qui serait liée à des altérations de la voie de signalisation mTOR. La perte de fonction de MBNL1 serait à l’origine de l’altération de la prolifération et de l’autophagie. Ces cellules souches porteuses d’une mutation responsable de la DM1 représentent un bon outil pour étudier les anomalies de développement des neurones et identifier de molécules susceptibles de corriger ces anomalies.

mTOR-dependent proliferation defect in human ES-derived neural stem cells affected by Myotonic Dystrophy Type1.
Denis JA, Gauthier M, Rachdi L, Aubert S, Giraud-Triboult K, Poydenot P, Benchoua A, Champon B, Maury Y, Baldeschi C, Scharfmann R, Piétu G, Peschanski M, Martinat C
J Cell Sci., 2013 (Fev). [Epub ahead of print]