Les alpha-dystroglycanopathies représentent un groupe de maladies neuromusculaires caractérisées par un défaut de glycosylation d’une protéine intramembranaire, l’alpha-dystroglycane. L’alpha-dystroglycane établit un lien entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule en interagissant avec les laminines de la matrice extracellulaire. S’il n’est pas bien glycosylé, l’alpha-dystroglycane ne peut plus se lier aux protéines de la matrice extracellulaire. Plusieurs gènes dont une anomalie entraîne une dystroglycanopathie ont été identifiés : POMT1, POMT2, POMGnT1, FKRP, LARGE, FKTN, DPM3, DAG1 et ISPD.Dans un article publié en février 2013, une équipe sino-américaine rapporte les effets d’une thérapie génique visant à surexprimer le gène LARGE à l’aide d’un AAV9 dans des souris nouveau-nées modèles de dystroglycanopathie. L’injection intracardiaque du produit AAV9-LARGE permet une restauration partielle de la glycosylation de l’alpha-dystroglycane et une amélioration du phénotype musculaire aussi bien dans des souriceaux modèles ayant une mutation dans le gène LARGE que dans d’autres ayant une mutation dans le gène POMGnT1. L’approche de thérapie génique visant à surexprimer le gène LARGE est donc efficace dans ces 2 types de souris modèles de dytroglycanopathie.
Adeno-associated viral mediated LARGE gene therapy rescues the muscular dystrophic phenotype in mouse models of dystroglycanopathy.
Yu M, He Y, Wang K, Zhang P, Zhang S, Hu H.
Hum Gene Ther. 2013 Feb 4. [Epub ahead of print]