Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) sont des maladies rares caractérisées par un dysfonctionnement de la jonction neuromusculaire. Des mutations dans 15 gènes, comme le gène GFPT1, ont été identifiées comme étant responsables de SMC. Certaines personnes atteintes de SMC présentent des symptômes similaires aux patients ayant une mutation dans le gène GFPT1 sans avoir de mutation dans ce gène.En réalisant un séquençage de l’exome entier chez 5 patients atteints de SMC sans mutation dans les gènes connus, une équipe britannique a identifié un nouveau gène en cause dans la maladie, le gène DPAGT1 (pour dolichyl-phosphate N-acetylglucosamine phosphotransferase). Ce gène code une protéine qui intervient dans la première étape de la N-glycosylation dans le réticulum endoplasmique. Les patients décrits dans un article publié en décembre 2012 présentaient une faiblesse des muscles des membres et une réponse aux inhibiteurs de la cholinestérase. La biopsie musculaire a montré la présence d’agrégats tubulaires. Les auteurs suggèrent que le gène DPAGT1 contribue à la glycosylation du récepteur de l’acétylcholine et que lorsqu’il est muté, le récepteur ne se localise plus à la membrane cellulaire.