Maladies neuromusculaires : l’expérience anglaise de fixation chirurgicale de l’omoplate

Beaucoup de maladies neuromusculaires s’accompagnent d’un décollement, d’importance variable, des omoplates. Ceci est à l’origine d’un préjudice esthétique, d’une gêne fonctionnelle parfois majeure, et chez certains de phénomènes douloureux. C’est le cas en particulier dans la myopathie facio-scapulo-humérale où ce décollement est constant. Plusieurs techniques chirurgicales ont été proposées avec des résultats fonctionnels très divers. Dans un article publié en septembre 2012, des chirurgiens orthopédistes anglais ont analysé rétrospectivement 42 actes chirurgicaux de cette nature pratiqués chez 34 patients entre 2011 et 2010. Parmi eux, treize étaient atteints de myopathie FSH, un de maladie de Steinert et un de myopathie des ceintures. L’autre groupe comprenait des pathologies musculaires non dystrophiques (dont des séquelles de plexus brachial ou des paralysies isolées du nerf grand dentelé). Le gain fonctionnel moyen en amplitude était de 24. La fréquence des complications immédiates n’était pas négligeable (dont trois pneumothorax, deux fractures de côte et trois épanchements pleuraux). Dans cinq cas, une désunion du matériel a nécessité une reprise chirurgicale en moyenne 17 mois plus tard. Malgré tout, et avec un recul de cinq ans, la satisfaction des intéressés reste importante. Elle est plus importante encore dans le groupe des pathologies musculaires dystrophiques. Le taux de désunion de la fixation était comparable à celui d’autres études comparables.

The outcome of scapulothoracic fusion for painful winging of the scapula in dystrophic and non-dystrophic conditions.
Sewell MD, Higgs DS, Al-Hadithy N, Falworth M, Bayley I, Lambert SM.
J Bone Joint Surg Br., 2012 (Sept).94(9) : 1253-59.